Malavoune Tango

À Mayotte, Chef et ses copains élèvent des chiens au cœur de la forêt. Jean-Marc Lacaze les suit, parfois à hauteur d’homme, parfois à hauteur de chien. La forêt est leur refuge, la matrice protectrice dont nous ne sortirons quasiment jamais. Le film est à l’image de cette forêt, dense, sonore, enivrant.

Débrouille, feux de joie et combats de chiens font le quotidien de ces jeunes, par ailleurs dépossédés, acculés, précarisés. Le portrait est d’une extrême délicatesse et la grande confiance que le réalisateur a su obtenir le réalisateur de ses personnages est bouleversante. Questionnant adroitement l’origine de la violence, le film est une éblouissante immersion dans la marge du ghetto malavoune.

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Clara Fontanel

Membre du groupe de travail d’Images de Justice