Je ne t’aimerai pas tant

Dans les années 50, sacrifiant l’amour qu’il porte à Félicie, Paul Dupuis quitte la Bretagne, entre au séminaire et choisit la grande « cause missionnaire » qui l’envoie « défricher » les cétes d’Afrique occidentale française. Quarante ans plus tard, du fond de sa brousse africaine, le révérend Père Dupuis n’est toujours pas parvenu à oublier cet amour. Il entreprend des recherches et finit par retrouver, « miraculeusement », sa petite « fiancée » bretonne. Ils renouent alors une relation d’abord épistolaire puis plus intime. Aujourd’hui, Paul a 77 ans, Félicie 80. Parvenu à l’âge de la retraite après avoir « honnétement accompli son boulot », le vieux prêtre s’appréte à rentrer définitivement en France et verrait d’un mauvais oeil un « destin » qui se mêlerait de lui éter cette ultime et infime portion de « bonheur terrestre » méritée : vieillir aux côtés de Félicie.