Un jour, la rue

Comme un reporter-photo, je marche dans les rues d’un centre ville. Je ne m’intéresse qu’aux gens immobiles, debout ou assis, à ceux qui ne marchent pas. Les punks, les bateleurs, les clochards, les paumés, les grévistes, les enquètrices, jeunes, vieux, calmes, agressifs, bavards, discrets, du matin au soir, au gré des rencontres de ceux qui peuplent les centre villes. Je m’intéresse à leur comportement, comment eux les passants participent au théâtre de la rue auquel le spectateur n’assiste pas toujours, par manque d’intérét ou de temps. Mon parti pris est juste d’être lé, maintenant, au plus prés, pour rendre la barrière plus perméable, pour donner à comprendre. « Un jour, la rue », c’est chez nous, partout. C’était hier et ce sera demain. C’est une parenthèse chez nos semblables, n’importe où en France. Un regard sur ce qui arrive à côté de chez nous, sur ce qui se passe au quotidien, la banalité, pourtant si vivante.