Carte blanche de la Cinémathèque de Bretagne

L’histoire des conserveries de poisson à Douarnenez racontée par celles qui y travaillèrent entre 1905 et 1989, une corporation de femmes qui travaillaient selon les rythmes d’arrivage du poisson, de jour comme de nuit. Les plus anciennes racontent les odeurs qui remplissaient la ville quand le poisson abondait, les cris et les chants dans les rues. Celles qui partirent dans les années 20 ou 30 au Pays Basque parce qu’à Douarnenez, pêche saisonnière oblige, il n’y avait pas assez de travail pour toutes en hiver. Leurs luttes et leurs grèves aux côtés des marins, face à des usiniers peu pressés de délier les cordons de la bourse. Le courage de ces femmes fut montré en exemple aux ouvrières hongroises et roumaines. La référence peut faire sourire aujourd’hui, l’important c’est qu’en 1925, leur lutte dépassa les frontières de la Bretagne.

Elles sont encore 300 environ à travailler dans la dernière et la plus ancienne conserverie de Douarnenez. Embauchées depuis quelques mois ou à poste depuis des années, à l’usine et « hors les murs », Les Filles de la sardine racontent leur quotidien, leurs premiers jours, les conditions de travail, les copines, la solidarité, les revendications, leurs rêves.