Les clous du Fakir

Kaboul. Prés du pont, il redresse une roue voilée, débloque le pédalier qui coince, rafi stole un garde-boue. Sous les yeux des clients qui attendent ou des passants et marchands ambulants qui l’interpellent, le réparateur de vélo a installé sa boutique au bord de la rue. Au ras du sol, la caméra capte, en gros plan, les soubresauts du trafic et les vibrations de la ville. Il a enseigné pendant treize ans, a été mollah. En bleu de travail, lunettes de protection sur le nez, il gagne maintenant sa vie à réparer des « vieux clous » pour envoyer ses enfants à l’école. Avant de partir ceux-ci lui donnent un coup de main ou surveillent, au retour, le repas du soir qui cuit sur un vieux réchaud.