Le métier de Sahar

À l’issue d’un atelier, de jeunes réalisateurs afghans donnent naissance à une série de cinq documentaires de 26 minutes qui a pour thème « Les Enfants de Kaboul. » L’Afghanistan tente de se reconstruire. Et c’est pour la jeunesse qu’il reste le plus à faire : le travail des enfants reste la règle et les filles trop souvent privées d’école. Les sujets vont de l’adolescente idéaliste et courageuse, fille d’intellectuels, aux petits laveurs de voitures, bande sympathique et délurée. Des réalités parfois dures évoquées sans misérabilisme. Chaque film est précédé d’un entretien dans lequel le réalisateur nous raconte son parcours -tous ont connu la guerre et l’exil- et ses choix de réalisation. Sahar a 14 ans et est l’aînée de sa famille. Elle est très intelligente, polie, souriante et patiente. C’est une enfant, mais elle a perdu ses habitudes d’enfant. Son père lui a appris à tisser les tapis, et c’est elle qui dirige l’atelier familial. Elle passe d’internet aux techniques de teintures avec un égal bonheur. Pour couronner le tout, elle va aussi à l’école, a des amis, sort dans la rue. Une jeune fille pas comme les autres, qui tisse sur ses tapis à 1 500 dollars des visages de commande : Laura Bush ou un obscur gaillard à lunettes noires …