• Date de sortie : 2001-01-01
  • Producteur : Sokan
  • Cinéaste :
  • Pays de production :
  • Description :

    « Sur la pointe du coeur », c’est d’abord le portrait de l’hôpital Saint-Pierre, situé au centre de Bruxelles. C’est aussi une lettre adressée à celui ou celle qui naîtra lé, un jour peut-être. C’est ensuite un voyage initiatique, encadré par la naissance et la mort. Voyage au coeur de la ville, de la vie et de l’histoire. Anne Lévy-Morelle nous invite à traverser les murs qui cachent la douleur, mais qui apportent aussi la guérison, l’espoir de commencements nouveaux. Elle nous plonge enfin dans le temps, aux sources médiévales de ce gigantesque bâtiment qui, lui aussi, meurt et renaît depuis prés de mille ans. Traversée des corps, des parois, de membranes, de ces enveloppes de chair et de pierre qui nous protâgent et nous exposent : cercles concentriques qu’il s’agit de percer, d’apprivoiser. Pour y accéder sept portes ouvrant sur autant de chapitres, autant de visites. « Portes I : voyage vers l’autre » : le rapport des soignants aux patients. Contact, douceur, familiarité, mais aussi juste distance. Expérience de la violence faite à autrui et de la compassion. En voix off, le personnel soignant accompagne les images de confidences. « Porte II : embarquement pour l’ailleurs » : la mémoire individuelle, l’histoire collective. Les épidémies récentes : variole, tuberculose, poliomyélite et sida. Et, il y a huit cents ans, la lépre… La peau des manuscrits suggére celle des lépreux. Enfin le cancer, lépre des temps modernes. Une silhouette médiévale apparaît, passé et présent se croisent, comme dans un palimpseste. « Porte III : les explorateurs de la cité interdite » : les médecins en quête d’indices, de preuves. Les « dragons » à affronter. La lutte pour la survie. Puis la mort. « Porte IV : le talisman », autrement dit le coeur. « Porte V : le pouls du monde » : ces ambulanciers qui parcourent inlassablement les artéres de la ville et traversent les murs de notre indifférence. « Porte VI : de l’autre côté » : la morgue et les embaumeur, ces fils d’Anubis. Enfin, « Porte VII : la zone d’incertitude » : l’au-delà… « Sur la pointe du coeur » est une film-somme qui entrelace expériences, matériaux, images et idées… et recompose sous la forme d’une mosaîque le grand poème de la vie et de la mort. (Bertrand Bacqué)

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