Qui voit ses veines…

éa parlerait de liens, de familles et de générations, des disparus et des vivants, de maisons et de lieux, de racines et d’héritages. ça parlerait de traces, de mémoire et de souvenirs, de la grande Histoire et de petites histoires… ça parlerait de …parcours et de processus, de transmission, de passage. ça parlerait du désir de comprendre et de désir simplement. Et de la peur. De la peur aussi. ça parlerait d’ombres et de silence, de secrets et de blessures. Et d’incompréhension peut-être… ça parlerait au présent du passé, et déjà l’image du présent serait passée. Le temps. ça parlerait de la recherche de la possibilité d’une parole, de l’impossibilité d’une vérité. ça parlerait du film qui se fait, ou qui ne peut se faire, du désir de faire le film. Et ça parlerait de nous. Une image d’une famille parmi d’autres, avec son histoire et sa mémoire. L’été dernier, je suis retournée chez mes grands-parents où j’ai passé beaucoup de temps enfant. J’y reviens avec le projet de faire un film sur mon désir de comprendre notre histoire familiale : la mort violente de la famille de mon grand-père lors de la seconde guerre mondiale. Lors de cette quête du passé, je suis sans cesse ramenée au présent, à la vie quotidienne que je partage avec eux. Dans ces allers-retours entre quotidien et histoire, je retrouve la mémoire.