• Date de sortie : 2010-01-01
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    « Amorcée avec « Flics » puis « Commissariat », Virgil Vernier poursuit ici son entreprise d’exploration de nos passions. Manifeste de son obstination d’observateur et de moraliste, l’exergue ici, empruntée à La Bruyére : « La ville est partagée en diverses sociétés, qui sont comme autant de petites républiques, qui ont leurs lois, leurs usages, leur jargon, et leurs mots pour rire. » Au programme de cette sentence fait suite un cadre fixe : extérieur nuit, entrée d’une boite de nuit à Paris. Un « physionomiste » est à l’ouvrage. Il trie, se retire derrière le silence du verdict, argumente quelquefois, distribue, toujours généreux, des sentences. Dieu n’est pas mort, Dieu, c’est lui. Voilé découpé un petit, tout petit, théâtre des passions. L’enjeu, dérisoire, décisif : in ou out. d’où ? Du paradis d’un soir.
    Sur ce seuil, la caméra aussi s’entète et enregistre le défilé des requêtes. Chacun y va de sa stratégie pour convaincre le tout-puissant : pose, snobisme, humour, mesquinerie, dépit, agressivité, orgueil blessé. Comme dans une fameuse et semblable séquence du « After Hours » de Scorsese, c’est à Kafka qu’on songe, et pareillement rendu à son comique, c’est-é-dire à sa vraie violence, descriptive, impitoyable, en prise directe avec l’arbitraire de l’application de la loi. à l’image de ces bas-reliefs aux pourtours de certains sarcophages antiques, « Pandore » laisse se dérouler une petite foule de noctambules qui se poussent du coude à la recherche de l’élection. » (Nicolas Féodoroff)

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