- Date de sortie : 1980-01-01
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Film témoignage sur les « murals » peintures géantes qui ornent certains murs de la ville de Los Angeles… Qui les peint ? Qui les paie ? Qui les regarde ? Comment cette ville, qui est la capitale du cinéma, se révèle sans trucages à avec ses habitants par ses murs murmurants. à voir absolument pour sa richesse sociologique et sa pertinence de réflexion. « Mural, ça veut dire j’existe et je laisse un signe qui me désigne » (extrait du commentaire). Et filmer les murals, ça veut dire je filmexiste. Les muralistes ne sont pas dans les galeries. Ils ne font pas partie du système de l’art-coté-en-bourse, ils descendent dans la rue, lé où sont les gens. Je ne fais pas partie du cinéma-coté-en-bourse ni à Hollywood ni en France, je descends dans la rue filmer lé où sont les gens. Je fais partie de leur rébellion. » « Les premiers murals sont apparus vers les années 1968-1970 et j’ai commencé à m’y intéresser tout de suite. Quand l’idée de réaliser « Murs Murs » m’est venue, leur prolifération était telle qu’il m’a fallu plus de quatre mois d’enquête et de photos de repérages pour inventorier la richesse de ce patrimoine artistique. Il m’a fallu ensuite remonter des oeuvres à leurs créateurs à ce qui fut loin d’être toujours facile, bien des murals n’étant pas signés à puis obtenir les autorisations nécessaires pour les filmer. Les peintres ont été tellement exploités jusqu’ici (par les photographes publicitaires entre autres) qu’ils mettent systématiquement le holé à toute entreprise cinématographique. Certains d’entre eux, dans le quartier mexicain par exemple, n’hésitent pas à tirer des rafales de mitraillette; même en visant le ciel, l’effet d’intimidation est garanti ! Ils en ont assez de voir leur territoire envahi par les réalisateurs de cinéma qui choisissent toujours leur cadre de vie pour mettre en scène les séquences les plus sordides de leurs films, les sales coups et autres règlements de compte… Mais je dois dire que je n’ai pas rencontré de difficultés particulières avec eux; tous les peintres ont bien réagi à l’idée d’un film sur leurs murals. Mon regard étranger a certainement beaucoup facilité les choses. » Agnés Varda in « Photo Reporter », né42, avril 1982.
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