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    Chantez la mer, Herman Van der Horst, 1958, 25mn

    Une fois de plus Herman van der Horst nous présente un film dans lequel le rythme du montage, hérité de l’Avant-Garde, et la photographie à une des marques de maêtre de van der Horst mais qui caractérise le documentaire hollandais en général à mettent en scène les Pays-Bas dans une époque où progrès et tradition vont encore main dans la main. Ce film a reéu l’Ours d’or du Festival de Berlin en 1959.

    … A Valparaiso, Joris Ivens, 1965, 27mn

    Au départ, « é Valparaiso » était un exercice d’étudiants chiliens sous la direction d’Ivens. Le réalisateur a associé ses élèves à son travail. Le film est devenu une oeuvre remarquable et une superbe analyse du phénoméne urbain dans laquelle coexistent poésie et militantisme. « Somptueux poème audio-visuel sur le port de Valparaiso, la ville aux quarante-deux collines, au passé prestigieux, mais aussi regard sur la réalité sociale du moment, sur la richesse et la pauvreté, qu’exprime le leitmotiv des ascenseurs… Ce film dont la chanson fit le tour du monde est un des sommets de l’art d’Ivens. » Claude Brunel, Paris 1998

    Les amis du plaisir, Luc de Heush, 1961, 30mn

    Il y a trente ans, Moulbaix, un petit village de 500 habitants dans le pays d’Ath (Hainaut occidental), accueillait Luc de Heusch et son équipe, venus filmer leurs travaux, leurs loisirs, leur passion du théâtre. Dés l’automne, les membres du cercle d’art dramatique « Les Amis du plaisir », répétent la pièce qu’ils jouent au printemps devant un nombreux public. Trente ans plus tard, Luc de Heusch revient sur les lieux, retrouver les « anciens », Claudine et Joseph, Monique et Roger, Paula et Adrien, Christian, pour célébrer avec eux et les jeunes acteurs le centenaire du cercle, fondé en 1895, l’année même de la naissance du cinéma. Cette nouvelle version élargit l’horizon historique, mélant le présent et le passé, évoquant les mélodrames, les opèrettes qui ont précédé l’ére de la comédie. La vie sociale est toujours aussi intense à Moulbaix : fanfare, majorettes, chorale, comme par le passé. Depuis, Alain, le fils de Paula et Adrien est devenu un acteur professionnel et a transformé la fermette de ses grand-parents maternels pour en faire un cabaret artistique. Un film sur l’art de vivre, l’art de rêver.

    Regards sur la folie, Mario Ruspoli, 1962, 40mn

    A la fois artisan sensible et théoricien du mouvement qu’il proposa d’appeler à cinéma direct à plutôt que à cinéma-vérité 1 é, Mario Ruspoli tourne une seconde fois en Lozére après son profil paysan Les Inconnus de la terre (1961), toujours avec le brillant opérateur canadien Michel Brault, équipé d’une caméra 16mm Coutant et d’un magnétophone synchrone. Portant le premier regard non condescendant sur les patients d’un hôpital psychiatrique avant Raymond Depardon, Fred Wiseman, Marco Bellocchio ou Nicolas Philibert, Ruspoli ne s’astreint nullement à un purisme du direct : Michel Bouquet lit un commentaire en voix off, une jeune femme, parfois filmée, pose quelques questions (é Qu’est-ce qui ne va pas ? é), et le son est souvent monté sur des images non synchrones. Ce dispositif techniquement et théoriquement lâger parvient à capter à la fois la solitude des lieux, notamment lors d’un long travelling sur les alcéves du dortoir, et l’écoute réelle des médecins, parmi lesquels un psychiatre réfugié du franquisme. Mais à la différence du docteur qui écoute patiemment la logorrhée d’une vieille femme, Blanche, en restant prés de son lit, Ruspoli a le pouvoir de dissocier images et son, de rapatrier la parole d’un patient enregistrée au début à dans à le travelling du dortoir : à Ils sont dans un hôpital psychiatrique é, dit l’homme, à parce qu’ils ont perdu peut-être toute leur mémoire é. Ce lien fait au montage entre travelling et cheminement mémoriel évoque inévitablement L’Année dernière à Marienbad, voire Nuit et Brouillard (dont le monteur Henri Colpi était conseiller artistique sur Regard sur la folie). Car Ruspoli filme aussi la folie comme pensée confrontée à un vide qui la structure et la creuse, à la manière du geste d’une femme alitée filant dans l’air, sans laine ni quenouille. Méme un geste à fou à filmé en plongée de très loin (l’agitation d’un adolescent dans la cour) est monté sur les paroles de Blanche, non dénuées d’une implacable logique verbale. Le commentaire off définit au début la folie comme à la séparation anormale des éléments de la pensée à à ces séries de contrepoints entre son-image, hérésies pour la doxa du direct, confirment la justesse de cette analyse.

    Mort à Vignole, Olivier Smolders, 1999, 25mn

    é l’occasion d’un film de famille tourné à Venise, un cinéaste interroge la façon dont les images familiales interviennent dans les histoires d’amour et de mort. « Quoi de plus poignant que l’émotion qui nous êtreint à la vue d’images tremblées portant la trace de ceux qui ne sont plus ? L’enjeu de « Mort à Vignole » est de dépasser le cas particulier d’une famille à ni plus ni moins intéressante qu’une autre à vers une méditation sur la mémoire affective, la communauté et le lien. » (Th. Horguelin, « Le Moniteur du film », né 163).

    Ambulans/Ambulance, Janusz Morgenstern, 1961, 11mn

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