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    Amour rue de Lappe
    De café en café, tout au long de la rue de Lappe, Denis Gheerbrant, dans la veine du cinéma direct, nous invite à faire la connaissance des habitués. D’origines culturelles très diverses, ils nous entretiennent des enjeux de leurs vies et de leurs préoccupations. Nous sommes plongés dans l’univers sonore des bistrots, où toutes les conversations ne sont pas audibles, mais où petit à petit un sens se constitue. Le film nous touche par la générosité et la qualité des contacts humains. Le désir, voire le besoin de s’expliquer de ces amis « créé » par la caméra s’impose sans que jamais on ressente la volonté du cinéaste d’imposer ses opinions ou d’animer artificiellement une situation.

    Question d’identité
    Ce qu’ils revendiquent ? Leur cité, leur Kabylie, leur vingt ans. Leur désir ? « être soi-même. » Leur place ? Un journal de la jeunesse immigrée, une salle de boxe, une faculté, les trajets de banlieue… Six mois de tournage : le temps pour les questions de se poser. Farid, Naguib, Abdel Ouab, jeunes beurs de la cité des Mille Mille à Aulnay-sous-Bois (93), évoquent leurs souvenirs d’adolescence, leurs rapports avec l’Algérie, leur avenir… Denis a suivi pendant six mois la vie quotidienne de ces jeunes de banlieue, instaurant avec eux un véritable dialogue. à travers leurs visages et leur parole, le réalisateur capte les doutes et les interrogations d’êtres en quête d’une identité.

    Lettre à Johan van der Keuken
    Automne 2000, Documentaire sur grand écran m’avait invité à un débat sur la « filiation », j’avais choisi Johan van der Keuken pour les voies qu’il m’avait ouvertes. Cet été, j’ai pris le train pour les Cévennes avec un gros sac et une petite caméra DV, et j’ai marché, marché, en me bricolant mon chemin au fur et à mesure.

    Et la vie
    Pendant un an, Denis Gheerbrant s’est rendu à Marseille, à Charleroi, à Bruay, à Genéve, dans les banlieues industrielles en déclin. (Dans mes relations avec les personnes choisies), « J’avais une règle du jeu qu’on peut énoncer comme suit », explique le réalisateur. « Quelle image de toi-même tu mets en scène dans ta vie ? » « Et la vie » fait penser à une remarque de Louis Malle qui disait que le tournage de documentaire en cinéma direct accélérait considérablement la construction d’une amitié. Le spectateur garde l’impression que Denis Gheerbrant a réussi à nouer des amitiés rapides mais fortes. Les propos de différents personnages concourent à dresser les contours d’un système de références commun à tous les grands bassins industriels, qu’ils soient du Nord ou du Sud. Un grand thème les rassemble : la disparition de ce que l’on appelait la classe ouvriére.

    Voyage à la mer
    Un voyage au bord de la mer, de l’Espagne à la Camargue, dans les campings, sur les plages et le soir dans les stations : en vacances, tout est possible. L’envers d’une société comme un jeu de cartes mélangées : ils et elles viennent de partout, ont tous les âges et toutes les cultures. Ils offrent l’image d’un peuple, d’une société ou d’une époque. Pas « pour de vrai » bien sér, puisque les vacances ne sont qu’une parenthèse ; et les désirs, c’est pas pour de vrai ? Un voyageur est parmi eux avec une caméra.

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