Ce jour lé les habitants de Mellionec décidérent de jeter leur télévision

Quand un musicien veut s’exercer, il prend son instrument et fait des gammes. Si un peintre a une idée, il sort ses crayons et fait des croquis. Les gens de cinéma, eux, réalisateurs ou techniciens, n’ont jamais l’occasion de faire des gammes, de s’exercer. Trop cher, trop lourd, trop compliqué. C’est pour aller à l’encontre de ce constat qu’est née l’idée des Ateliers de l’Arbre (association des réalisateurs en Bretagne), dont la deuxième édition s’est tenue dans le centre-Bretagne, à Mellionnec, prés de Rostrenen (Cétes d’Armor).

L’atelier s’est déroulé en deux temps. Première étape : à la mi-septembre, un week-end d’écriture pendant lequel les deux réalisateurs et les deux réalisatrices ont découvert le thème imposé par les organisateurs : Un jour, les habitants de Mellionnec ont décidé de jeter leur télévision. à partir de lé, la consigne est d’écrire quatre films, docus ou fictions d’une durée de cinq à sept minutes, tournables en deux jours, sur place.

Deuxième étape : début octobre 2007, l’Arbre a sollicité des techniciens et comédiens d’Action Ouest, et pendant une semaine, une troupe d’une vingtaine de gens de l’audio-visuel breton, venue des 4 coins de la région débarque avec caméras, micros et bancs de montage et prend ses quartiers dans le village de 453 habitants (au dernier recensement). L’objectif est un peu fou : Deux jours de tournage par films, deux jours de montage, pour qu’é la fin de la semaine, les quatre films soient projetés en public.

Les quatre projets s’avérent être des scénarios de fiction. Bertrand Soriot a centré son histoire sur la tenanciére du bar qui aurait jeté la première télé. Lisa Diaz dépeint la folie douce d’une femme accroc aux feuilletons à l’eau de rose. Véronique Pondaven esquisse l’histoire d’un dealer de programmes frelatés. Ariel Nathan relate l’arrivée d’une équipe de reportage venue rendre compte de la vie sans télévision dans le village.