Dans le cadre de Made in China, l’atelier « Version originale » proposé aux adhérent.es a eu lieu cette semaine avec une journée de tournage très pluvieuse.
Version originale
Dans son long-métrage Baya (présenté dans le cadre de Made in China le vendredi 11 octobre à l’Arvor), la réalisatrice Ji Dan a filmé ses personnages sans comprendre leur langue. L’atelier « Version originale » s’est inspiré de cette situation. Les participant.es ont enregistré un témoignage donné en chinois sans traduction puis ont dû composer des images pour accompagner cette bande son. Deux membres de l’Institut Confucius se sont gentiment prêté·es au jeu. Yiqun WANG et Monsieur Jishi LI ont ainsi évoqué un épisode de la vie de leur grand-mère. C’est quasiment la seule information qui a filtré de l’interview. Pas facile pour les adhérent·es de l’atelier d’imaginer des images.
Un ballet de parapluies
Les participant·es avaient une autre contrainte de temps. Ils ne disposaient que d’une bobine de film super 8 (environ 3 minutes) pour tourner. A ceci, s’est ajouté un problème de luminosité. En effet, ce mercredi, le ciel était très sombre. Comme pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, la pluie s’est invitée et a perturbé le tournage. Tous les parapluies de Comptoir du doc ont été réquisitionnés pour protéger participant·es et matériel. Un tournage compliqué mais réalisé avec le sourire.
Enregistrer la voix
Le film étant tourné en pellicule, pas de possibilité de visionner immédiatement les images. Seul le son pouvait être vérifié. Même si la langue était inconnue, les différentes prises ont montré l’importance des consignes données au moment de l’enregistrement. Pour aider Yiqun, Lisa et William lui ont ainsi proposé d’imaginer s’adresser à une amie. L’intonation de sa voix est alors devenue plus naturelle. M. Li a trouvé le ton dès la 1ère prise respectant le temps imparti, allant même jusqu’à pousser la chansonnette… sous la pluie.
Des images à la hauteur de l’attente
Contrairement au caractère instantané du numérique, il a fallu attendre quelques jours pour visionner les images développées par Julien. Une bonne surprise. La pluie n’a pas altéré la qualité des images. Elle a même contribué au charme suranné du noir et blanc argentique. Restait à monter tous ces plans et à les synchroniser au texte en version originale non sous-titrée. « C’était un peu compliqué, on manquait un peu d’images car on ne pouvait pas couper le texte mais on y a vraiment pris plaisir », constate Julia, adhérente et stagiaire. Elodie, animatrice de l’atelier et programmatrice de Made in China conclut : « C’est un défi technique qui a été brillamment relevé. Cela donne envie de poursuivre l’aventure », en VO évidemment.
