Un grand merci à vous toutes et tous qui avez été présents lors de ces 17èmes rencontres du cinéma documentaire Des Histoires. Ce printemps a été particulier, car ballotté entre des actes de violence, des luttes sociales et une envie de propager l’amour et l’harmonie parmi les uns et les autres.
Au nom de toute l’équipe Comptoir du Doc, nous souhaitions remercier les bénévoles pour leur enthousiasme et leur investissement, le groupe de programmation pour sa très belle sélection, tous nos partenaires pour leur soutien et leur fidélité, nos invités pour leur générosité et leur curiosité : Lucie Rivoalen, Marusya Syroechkovskaya et Jean-François Le Corre. Et enfin, un grand merci au public !
Avant de vous dire à l’année prochaine, nous tenions à vous partager le discours lu par Laëtita Foligné, chargée de programmation, lors de l’inauguration du festival, en réponse au climat social actuel.
» […]
On ne peut pas, on ne doit pas, s’habituer à la violence.
Quelle qu’elle soit.
Où qu’elle soit.
Mais comment la combattre ?
Tout d’abord en la pointant du doigt et en s’indignant.
Et même si c’est un peu maladroit,
j’ai envie de vous partager ma colère et mon désarroi,
et faire le lien entre les évènements récents sur le quartier,
et ceux que nous vivons ces derniers mois dans la rue.
Parce que ce printemps est violent,
et qu’il me remue.
Je parle du gouvernement sourd, menaçant et légitimant la violence,
en réponse à une lutte sociale, qui les dépasse.
Des bombes lacrymos et des grenades, adressées en unique réponse
à ceux et celles qui se battent pour préserver leurs droits, nos droits,
à ceux et celles qui entrent en guerre, pour préserver l’eau comme bien commun.
Voilà, une violence qui me rend folle de rage.
Alors plus que jamais, nos chants, nos voix, nos cris
doivent résonner un peu partout.
La rue, l’espace public,
doivent rester des lieux qui nous rassemblent.
—
Ces derniers temps, j’ai entendu que le monde de la culture était l’un des grands absents de cette lutte.
Pourtant, c’est ici – ensemble – que nous pouvons retrouver du SENS.
Face à un monde qui nous dépasse parfois,
NOUS, Comptoir du doc, nous voulons réaffirmer que notre arme,
c’est le cinéma, le collectif, les rencontres, la rencontre de l’autre.
Celle qui nous permet de voir le monde autrement.
Celle qui nous redonne la force de résister.
Ensemble, relevons la tête,
serrons-nous les coudes :
et NE LÂCHONS RIEN !
Ni la rue, ni l’espace public,
surtout lorsque la violence envahit ces endroits qui nous appartiennent.
Ces endroits où la vie déborde.
Parce que la vie est bouleversante et que seul.e,
on ne peut pas dépasser les frontières, les difficultés.
Soyons uni.e.s, ré–unis.
Les films de la programmation nous racontent cette année comment l’amour dépasse l’adversité.
Alors, continuons à nous raconter Des Histoires.
Laëtitia Foligné
Chargée de programmation
Festival Des Histoires, Comptoir du Doc
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