Brésil, octobre 2018. La campagne présidentielle partage le pays en deux. De retour des urnes, le réalisateur se fait insulter par un inconnu.
La campagne électorale brésilienne a accentué les clivages, comme à chaque fois que des candidats populistes se retrouvent sur le devant de la scène. Dans un contexte de crise et de défiance généralisée vis-à-vis des élites politiques en raison des scandales de corruption visant la gauche (parti des travailleurs), Jaïr Bolsonaro, candidat d’extrême droite, surfe sur les ressentiments, les prises de positions controversées, développe un anti-communisme marqué et se dessine une image de probité personnelle. Le jour du second tour, le réalisateur se trouve à sa fenêtre et capture avec effroi l’atmosphère d’un vote inédit. Un film coup de poing, qui permet en 8 minutes de saisir la manière dont l’histoire collective croise les histoires personnelles de chacun.e et réveille les vieux démons des pays qui stigmatisent une partie de leur population.
Anouk Cohen et Isabelle Foucher
Pour l’équipe de la Fédération des Centres sociaux et Socioculturels de France (Tënk)