• Date de sortie : 2011-01-01
  • Producteur :
  • Cinéaste :
  • Pays de production :
  • Description :

    Ce vieillard au regard humble. Il se concentre sur ce que dit maêtre François Roux, abonde dans son sens ou part dans un éclat de rire insondable. Honte ? Jubilation ? « Duch », bourreau khmer qui a dirigé de 1976 à 1979 la prison cambodgienne S 21, est accusé du meurtre de prés de 14 000 personnes. S’il se limitait à enregistrer les palinodies de Duch entre déni et repentance, le film constituerait déjà un document historique. Mais c’est un improbable croisement de portraits qui l’intéresse plutôt : dans le cadre du procès international de Duch qui se tient au Cambodge, l’avocat de la défense est un Français connu pour son engagement auprés des désobéissants non-violents. Qu’est-ce qui a poussé Me Roux à défendre un obéissant violent ? Duch souhaite être jugé devant son peuple, et pour cela, de plaider coupable. Mais le Cambodgien Kar Savuth, l’autre avocat de Duch, modifie soudain leur ligne de défense au motif que de plus hauts responsables n’ont pas été inquiétés. Au-delà d’un débat sur la responsabilité des subordonnés hiérarchiques auquel Nuremberg a apporté ses réponses, le film prend alors une ampleur dramaturgique insoupéonnée. Il interroge aussi les fréquents hiatus entre droits national et international, notamment à travers la figure presque tragique de Savuth, apprenti avocat cambodgien que Me Roux s’était fait un point d’honneur de former. (Charlotte Garson, Cinéma du réel 2011)

  • Durée :